L’opposition dans l’embarras à l’approche du Jour J
173 partis politiques ont investi lundi 29 août Joseh Kabila, président sortant, comme leur candidat unique à la présidentielle du 28 novembre. C’est la décision de la réunion de la Majorité présidentielle, regroupement politique, tenue à la ferme présidentielle de Kinhakati, non loin de Kinshasa. Joseph Kabila est donc sur les starting-blocks. De toute façon, il ne pouvait pas en être autrement.
Dans le camp des opposants, contraint de se présenter en candidature commune par la dernière révision constitutionnelle qui instaure une élection présidentielle à un tour, l’heure est encore aux tergiversations. Les violons ne s’accordent pas. La guerre d’ambitions est bien visible. Jour après jour, les plates-formes naissent et investissent leurs candidats.
Les dernières à voir le jour sont : l’Initiative pour un Congo Nouveau (ICN), présidée par le sénateur Florentin Mokonda Bonza et le Cadre de concertation de l’opposition (CCO) dans lequel se retrouvent le MLC de Jean-pierre Bemba (ancien vice-président détenu à la Haye), l’UNC de Vital Kamerhe (ancien président de l’assemblée nationale), et l’UFC de Léon Kengo wa Dondo. Outre celles-ci, il existe déjà :
- Trois plates-formes qui soutiennent Etienne Tshisekedi : le Soutien à Etienne Tshisekedi (SET), La Dynamique Tshisekedi Président (DTP), L’Union sacrée pour l’alternance (USA).
- L’Initiative Congo nouveau (ICN), pour la candidature de Léon Kengo wa Dondo,
- Le Cadre de concertation (CCO) l’Alliance des démocrates républicains (ADR),
- L’Alternative Vital Kamerhe, (AVK), pour le candidat Vital Kamerhe etc.
Un véritable mur de Babel affaiblit par la crise de leadership et un désordre avéré. Du coup, l’on a assisté à la désignation contestée d’Etienne Tshisekedi, opposant de longue date, comme « candidat unique » de l’opposition.
30 août, Etienne Tshisekedi a été investi candidat de l’opposition par les partis membres de plates-formes à sa cause. Ceci en l’absence de trois force politiques de l’opposition (l’UNC, le MLC et l’UFC). À cette occasion, le candidat investi a remercié ses compères en ce terme :
"Chers amis de la vraie opposition, je voudrais annoncer à l’opinion nationale et internationale que j’accepte avec plaisir votre proposition de ma candidature comme président commun de l’Opposition. Et pour cela, je tiens à vous remercier très sincèrement pour toute la confiance que vous me faites pour que je puisse diriger et cette opposition et ce pays au souhait de tout le monde".
En attendant, l'UNC, le MLC et l'UFC ont mis sur pied une commission mixte chargée d’élaborer un programme commun de l’opposition. À cette allure ce processus électoral s’annonce tumultueux, à quelques 80 jours du scrutin.
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